23/10/2009
Hamid Zahir - حميد زهير
Imghrane - إمغران
Abderrahim Souiri - عبد الرحيم الصويري
Abderrahim Souiri est un chanteur marocain
Commentaires sur Abderrahim Souiri
H-Kayne - اشكاين
Les cinq rappeurs de H-Kayne marchent comme un seul homme vers le succès. Leur rap total, jamais à court dinventions, notamment dans le maniement de la darija, conquiert les foules. Et ils libèrent le genre de son image sulfureuse.
Casablanca, 10 h 30, les H-Kayne prennent leur petit déjeuner dans lappartement dun ami aux environs du Twin Center. Le groupe de rappeurs meknassis est presque au complet, il ne manque que Khalid, le cinquième comparse DJ, un zmagri à cheval entre la France et le Maroc. Othman, Hicham, Azzedine et Adil ont les yeux encore ensommeillés. Ils se sont couchés tard la veille, après avoir enregistré à 2M leur passage télé à Assahratou lakoum. Cest la première fois quun groupe de la nouvelle scène marocaine passe dans une émission grand public, pour les ménagères de moins de 50 ans, précise Hicham, ancien étudiant en information et communication, très au fait du langage marketing télévisuel. Il semble loin, le temps où Médi1 refusait de passer un morceau des H-Kayne où ces deniers parlaient de hrig : On racontait quoi, au fond ? Juste la réalité, précise Azzedine. Sur le plateau de 2M, laccueil fut beaucoup moins frileux. Imad Ntifi a lui-même insisté pour programmer les H-Kayne, malgré les réticences de la direction de la chaîne dAïn Sebaâ : Imad Ntifi avait cependant lair très étonné de nous voir recueillis récitant la fatiha avant de commencer lenregistrement, raconte Azzedine. Cet acte de foi, répété avant chaque concert, ne correspondait pas à limagerie bad boys du rap telle quelle est perçue par le public. À ce titre, les préjugés sont encore tenaces : Un membre de léquipe de tournage de 2M est venu nous voir après notre passage en nous reprochant davoir tenu des propos vulgaires. Il avait mal entendu et interprété à sa manière les paroles du morceau tout simplement, victime des a priori sur le rap.Les débuts meknassisAujourdhui, H-Kayne récolte les premiers fruits de la renommée, signe des autographes dans les rues de Meknès à des gens qui, il y encore cinq ans, les prenaient pour des voyous à cause de [leur] look hip hop. Cest marrant dailleurs, grâce à la pub que nous avons tournée pour Danone, tout à coup nous sommes devenus fréquentables, rapporte Hicham en souriant. À lépoque, leurs séances de hip hop dans les rues de la capitale ismaélienne leur valaient de jouer au chat et à la souris avec les forces de lordre. Rue de Paris, là où est née la génération rap meknassie, les quatre comparses forment un premier groupe (les Dogs) et se produisent pour la première fois le 26 février 1997, déclarent-ils en chur. Le concert a lieu à Dar Chabab, les futurs H-Kayne attirent 800 jeunes grâce à une campagne daffichage quils mènent dans tout Meknès. Ce jour-là, nous avons sauté dans linconnu. Le public était debout, les bras croisés, curieux de voir ce que nous allions faire. Fébriles, ils balancent leurs reprises West Coast sur des paroles en darija. La sauce prend, et ils resservent les plats au cinéma Caméra, un fleuron Art déco meknassi : Il y avait tellement de monde qui était resté à lextérieur que certains passants pensaient que cétait la journée deux films pour le prix dun, raconte en riant Othman. Les Meknassis y démontrent déjà leur sens du show et de la scène : Nous jouons une pièce de théâtre où chaque membre du groupe a un rôle à tenir au micro, explique à ce propos Azzedine. Leur rap total conquiert bientôt un public de plus en plus nombreux. Et même les forces de lordre devenues plus conciliantes : Un flic ma embarqué un jour dans son Estafette. Il voulait que je lui chante une de nos chansons où lon parle du haschich. Il ma relâché juste après, raconte en riant Azzedine. Fawzi, vendeur de disques à Meknès, croit en eux tout de suite et les laisse répéter chez lui. Cest le premier à nous avoir soutenus, nous lui sommes définitivement reconnaissants, déclare Hicham. Peu de temps après, les quatre compères sont rejoints par Khalid. Hicham, parti en France pour ses études, rencontre ce dernier chez un ami. Khalid, DJ et compositeur de talent, écoute quelques morceaux du groupe. Il est conquis. Larrivée de Khalid va apporter une dimension supérieure aux compères meknassis, notamment grâce à son sens de la mélodie. Les Dogs changent de nom : On cherchait un truc dont tout le monde puisse se souvenir. Ache kayne est une phrase que chacun répète plusieurs fois par jour. On ne pouvait pas trouver mieux pour marquer les esprits, explique Adil. Leur réputation dépasse assez vite le microcosme meknassi pour gagner Casablanca, lors de lincontournable Boulevard des jeunes musiciens en 2003. Ils y décrochent le Prix du meilleur groupe rap en 2003, année où la compétition, avec 13 groupes en lice, était très relevée. H-Kayne est arrivé très professionnel avec une maquette et un dossier de presse. En écoutant leurs compositions, nous espérions quils soient aussi bons sur scène. Ce fut le cas, ils étaient vraiment un cran au-dessus des autres. Dailleurs, il ny a pas eu de délibérations au moment du vote, H-Kayne avait fait lunanimité, confie un membre de ce jury.Les moyens de la réussiteFidèle à la philosophie ultralibérale du rap, les H-Kayne ne rejettent pas le succès ni la médiatisation. Ils recherchent celle-ci même, car, à leur sens, il faut sappuyer sur des structures solides pour communiquer et populariser le rap. Ils reconnaissent à ce titre quêtre produit par Platinium leur a ouvert les portes de la télévision et de la radio. Leur dernier opus, HK 1426, en référence au calendrier hégirien, est dailleurs un bon exemple de leur pragmatisme rap. HK 1426, très attendu après leur premier album autoproduit (1 son 2 bledart), est sorti la semaine dernière dans sa version luxe à 49 DH, avec un véritable plan média, un réseau de distribution (grandes surfaces pour lessentiel), un clip pour accompagner le lancement et une politique de bas prix pour contrer le piratage. Ainsi, HK 1426 sera commercialisé en cassette à 14 DH dans quelques jours. Et en album non cartonné à 12 DH après le ramadan. Lalbum très abouti a été composé et enregistré en moins de trois mois. Issawa Style, le titre phare de lopus, composé en un jour et enregistré aussi rapidement : Nous travaillons toujours dans lurgence quand il sagit de passer à lécriture. Même quand nous semblons ne rien faire, nous réfléchissons. Là, tu peux à un moment dire une phrase qui me marquera et sur laquelle je commencerais à chercher des rimes, explique Adil. En un sens, nous perpétuons la tradition du jazal meknassi, ajoute Hicham. Dominique Caubet, dialectologue, admire leur agencement musical et la richesse dans le maniement de la darija. Cette dernière avait dailleurs programmé les H-Kayne lors de la présentation de son livre Les Mots du bled, sur Beur FM, radio de la communauté maghrébine en France. Elle prépare à lheure actuelle un livre sur la nouvelle scène marocaine. H-Kayne y sera à lhonneur.
Ahmed Soultan - أحمد سلطان
De la "musique urbaine marocaine ", c'est ainsi qu'Ahmed Soultan se plaît à appeler ses créations.Et il a parfaitement raison. Dans son premier album, qui vient de sortir récemment, cet artiste en herbe nous fait découvrir une musique où les influences marocaines et arabes se mélangent agréablement aux notes occidentales, de la Pop en particulier, "Tolérance" est le titre de ce premier album, que le jeune Ahmed Soultan a amoureusement peaufiné avant sa présentation au public. Et le résultat est là.
En effet, à l'écoute de l'album, on se retrouve littéralement transporté par la vague de sensations toutes neuves dont nous emplit son univers musical.Novateur est décidémment le mot qui convient pour décrire cet artiste. En effet, tout en écoutant l'album, on ne saurait paradoxalement le classer dans quelque registre musical.
L'originalité est décidément le maître mot chez Ahmed Soultan, dont le parcours est tout aussi singulier. Né au Maroc, dans un village de la région de Souss, notre artiste a passé ses plus jeunes années en France, ponctuées par des retours réguliers dans son pays d'origine, où il baigne dans la culture surf.
Une fois ses études terminées, il décide de retrouver définitivement son Maroc natal. Ne témoignant d'abord que de peu d'intérêt pour la musique, son ouverture d'esprit et sa curiosité le poussent tout de même à faire naître quelques accords sur une guitare empruntée au hasard d'une rencontre.
Mais c'est en 1997 que s'affirme son penchant artistique. C'est en effet à cette époque qu'Ahmed Soultan croise le chemin de deux amis rencontrés sur les bancs de l'école, formant aujourd'hui le groupe "Afrodisiac".
C'est à leurs côtés qu'il apprendra les rouages du métier, découvrant ainsi l'envers du décor. Cette rencontre se révélera décisive et marquera un tournant radical dans sa conception artistique. Voulant aller jusqu'au bout de son rêve, Ahmed a même décidé de monter son propre studio à Agadir, où il a enregistré son album, dont la première maquette était prête depuis mai 2000.
Quelques années plus tard, Ahmed Soultan nous livre le fruit de son travail acharné.
A chaque morceau de l'album, Ahmed Soultan se livre un peu plus. Aussi le découvrirons-nous enjoué, mélancolique ou encore critique, tant son identité imprègne ses créations : " J'ai toujours été patriote.
J'aimerai faire partie de la vitrine du pays ", aime-t-il à rappeler. Bien que n'étant pas ce que l'on appelle communément un artiste engagé, Ahmed Soultan tente cependant d'éveiller les consciences en prônant la tolérance : " c'est en fait l'album en lui-même qui représente un espace de tolérance", nous confie-t-il.
Puisque notre artiste a essayé de mettre un maximum de choses différentes, paradoxales, et qui ont pourtant réussi à cohabiter. Cet habile mélange d'influences ose des textes en arabe posés sur des tempos occidentaux, offrant ainsi de nouveaux horizons à la musique marocaine.
Le musicien Malek qui est également directeur artistique de Platinium, la maison qui produit Soltane, nous confie d'ailleurs au sujet de cet artiste en herbe : "c'est un vrai musicien.
C'est quelqu'un qui a une réelle maturité créatrice. Il a d'ailleurs passé beaucoup de temps en studio à peaufiner son album. Il a la qualité de vouloir se rapprocher de la perfection ".Un perfectionniste, doublé d'un original, la nature de cet artiste apparaît d'ailleurs sans façons à travers ses créations.
La sortie du premier album d'Ahmed Soultan était ponctuée par le lancement d'un site Internet de l'artiste. Ce dernier nous a d'ailleurs confié qu'il avait, depuis, reçu plus de 850 messages, auxquels il a répondu.
Côté pratique, l'album en CD coûte quarante-neuf dirhams. Une autre version encore moins chère doit sortir très prochainement. L'artiste veut en effet que son album soit à la portée de tous. " L'essentiel pour moi c'est de diffuser ma musique ".
Côté nouveautés, Ahmed Soultan part bientôt pour le Sénégal où il compte "ré explorer l'africanité du Maroc", en enregistrant un duo avec le chanteur sénégalais King Bara. Notre artiste a décidément de la suite dans les idées.
Essiham - السهام
C'est un peu le même engagement que Nass El ghiwane à quelque chose près. Le groupe Essiham (ou Assiham) chante souvent en "Arabe litérraire". Le groupe Essiham ne vit pas de ses chansons (la majorité du groupe sont des Cadres), la chanson est vraiment une passion . Etrangement, le groupe Essiham est plus connu dans d'autres pays arabes mais peu de marocain(e)s le connaissent.
Khalid Bennani - خليد بناني
Naima Samih - نعيمة سميح
Naima Samih était, samedi 5 octobre, linvitée de lémission de 2M « Assahratou lakoum ». Un « petit » hommage a été rendu à cette grande dame de la chanson marocaine. « Petit » parce que Naima Samih mérite mieux. Lémission a été rehaussée par la seule présence de cette diva.
Le plaisir de la revoir et de la voir sexprimer sur la télé, a fait oublier les cafouillages et ratages de la présentatrice. Naima Samih est une voix authentique, unique, inégalable. Beaucoup lont imitée, mais ne sont jamais parvenus à légaler. Naima Samih, cest 30 ans de présence sur la scène. Car Naima (cest tout simplement par son prénom quon lappelle affectueusement) na jamais souffert de lusure du temps.
Dorigine sahraouie, Naima commença à chanter à lâge de 9 ans. « A lépoque, se souvient-elle, jétais à lécole et je chantais sans cesse. On avait peur que je contamine mes camarades de classe ».
Elle quitta lécole prématurément et alla travailler chez une couturière. Là aussi, son amour pour le chant prit le dessus.
Cest au début des années 70 quelle fut révélée à ses concitoyens. Cétait lors de lémission de feu Abdelkader Rachdi « Mawahib », là par où sont passées plusieurs stars de la chanson marocaines, telle Rajae Belemlih.
Dans les années 80, le monde arabe fit connaissance avec Naima. Hospitalisée pour une grave intoxication, elle eut le temps de répéter alors sur le lit Yaka Ajarhi. La chanson fit un tabac. Naima la chantera un peu partout dans le monde arabe et dans plusieurs pays européens. Une star était née.
Naima, qui en a vu durant sa vie de toutes les couleurs, donne souvent limpression de chanter ses propres peines.
L« Edith Piaf » marocaine Voix douce et mélancolique, l« Edith Piaf » marocaine a toujours eu le sens de lhumilité. En dépit de ses succès et de sa remarquable renommée, elle a toujours su garder la tête sur les épaules. LEgypte, fief de la chanson arabe, ne la jamais attirée. « Jestime, dit Naima, que lon peut réussir et se révéler au monde à partir de son pays dorigine sans avoir à émigrer ».
Elle a côtoyé les plus grands paroliers et compositeurs marocains. Tous, les vivants comme les morts, ont eu beaucoup destime pour elle. Tout comme le public marocain qui lui a toujours témoigné amour et respect.
Naima, cest aussi lhistoire dune femme à part qui, plus que nimporte quel autre artiste, a souffert de la rumeur. Combien de fois on la donnée morte ! Combien de fois on la accusée de sadonner aux drogues ! Mais Naima a appris à traverser les moments les plus difficiles grâce à sa foi et « ridat al waladine », comme elle dit.
L'une des phrases préférées de Gainsbourg était : « La laideur a ceci de supérieur à la beauté : elle dure ». Heureusement que le bonheur consiste dans le constat inverse. Car il est des beautés qui durent, perdurent, sépanouissent même avec le temps. Naima Samih est de celles-ci.
Jannat Mahid
Au moment où beaucoup parlent des stars des académies et autres compétitions artistiques du modes arabe au niveau marocain, tous semblent oublier que la véritable STAR CONFIRMEE marocaine sur le plan arabe de l'année 2006 est bien JANNAT Mahid. Son tube "Li bini wbinek" sortit l'été dernier a battu tous les records de ventes dépassant même les ventes d'album de certains artistes confirmés comme Elissa et Assala.
La jeune marocaine Jannat Mahid fut révélée pour la première fois lorsqu'elle a remportée la compétition artistique "Noujoum Al Rad". Depuis Jannat Mahid a choisit de continuer ses études et a ciblé l'Egypte comme tremplin pour sa carrière. Choix très judicieux ! Jannat Mahid a eu l'honneur de chanter sur le théatre de l'Opéra egyptien dès l'année 2000 aux côtés de quelques grands gabarit comme Majda Roumi, Sabah Fakhri, Wadii safi..
Nouamane Lahlou نعمان الحلو
Mohamed El Hayani محمد الحياني
D’où était-il originaire?
El Hayani, de son vrai nom Si Mohamed LAHYANI - Qu'Allah ait son âme en sa miséricorde - né à Casablanca en 1943 et décédé le 23 Octobre 1996 à l’Hôpital Ibnou Sinaa à Rabat, avait un père prolétaire loyal, docile, illettré, indulgent et très pieux. Sa mère, encore vivante, est une femme d'intérieur, conciliante, dominante et attentive, et aussi méfiante et farouche.
Feu Si Mohamed El Hayani était donc le produit d’un couple ordinaire et modeste où rien ne lui permettait de recevoir ce qu’il avait donné, sa vie durant. Dans ce milieu naturel, nulle chose ne laissait présager qu'on pouvait y acquérir ce qui conduisait à devenir un homme public.
Ses parents, descendants d'une famille Charkaouya qui avait quitté, il y a plusieurs générations Boujad, se déplaçant au gré des événements jusqu'à traverser l'Atlas, pour enfin s'implanter dans une oasis appelée Skoura, avaient, dans les années vingt et trente, fait le chemin inverse pour venir s’installer à Casablanca.
La tribu de Skoura des Ahl El Ouest est située entre Ouarzazate, la ville du cinéma et Kalaât M'gouna, connue pour son Moussem des roses. Le Dchar natal des parents du défunt, Douar Ait Ben Cherki, où des ruines témoignent de la grandeur des anciens, est un hameau d'habitations en dur, dépendant de la Machyakhat Amazzaourou, fraction Lahyaina, d'où le nom patronymique LAHYANI
Un chanteur d’une trempe exceptionnelle
Depuis son lancement, Si Mohamed El Hayani avait multiplié succès après succès. Il a été tout le temps classé parmi les premiers chanteurs au Maroc. Il avait toutefois marqué son parcours que l'on ne peut qualifier ni de carrière ni de métier par des sorties fracassantes.
On le sait, au Maroc, la chanson est une chose abstraite qui ne donne lieu qu'au paiement d'une somme d'argent, sous forme de cachet ou de forfait, ne conférant aucun droit de propriété au chanteur qui peut, en plus, être dédoublé. C'est-à-dire que n'importe qui a toute latitude d'enregistrer ce qu’il a interprété, de son vivant ou après sa mort, avec seulement l'autorisation du détenteur de droit d'auteur, en l'occurrence le parolier, le compositeur ou le producteur.
En marquant son dernier retour dans l'espace artistique, le 2 décembre 1991, après une retraite forcée, lors d'une soirée organisée avec un éclat au Royal Mansour à Casablanca, il s’était définitivement imposé par une renaissance mélodique triomphale.
Il avait une enfance normale
De sa petite enfance à l’âge où il s’était pris en charge, les siens remarquaient chez Si Mohamed, d'un physique charmant, son calme, sa manière de soigner son look et son attitude à se satisfaire de peu ; il se coupait bien les cheveux, et à longueur de journée, il se lavait et s'habillait au mieux qu'il pouvait, sans user du tapage, comme le faisait son frère aîné, pour réclamer des vêtements neufs à l'occasion des fêtes.
Il avait grandi dans une famille où on mangeait à sa faim, tenu au chaud; ce n'était pas la fortune ou la misère, juste le nécessaire pour vivre décemment. Durant son enfance, et, par la suite, son adolescence, il s'affirmait dans cette ligne de désintéressent et d’indifférence. La facilité et la négligence constituaient sa préférence. Devant des situations délicates ou complexes, il optait pour l'abandon ou la résignation.
Ingratitude
Au fur et à mesure que Si Mohamed El Hayani fréquentait les hautes sphères, et à force de côtoyer des gens de grandes familles, la belle vie, le confort et les décors attrayants l’attiraient, forgeant en lui le goût du luxe. Ce point faible a été exploité par ses détracteurs pour le saper, sans vraiment atteindre sa célébrité, toute réussite suscitant automatiquement des jalousies et des convoitises, cela étant évident.
D'un caractère étranger au milieu professionnel où il évoluait, il subissait coup après coup, avec fureur et sans pitié, et cumulait intérieurement les effets néfastes de ces frictions, sans aucun moyen efficace d’amortir ces chocs; il ne s'en inquiétait même pas, mais il en était stressé jusqu'au bout.
Une quinzaine d'années avant sa mort, il s’était bêtement tombé dans un piège que ses ennemis lui avaient soigneusement tendu ; sciemment préparé, ce gouffre était catastrophique pour le restant de sa vie. Sans le savoir, il s'est jeté dans la gueule du loup, sous l'emprise d'un amour trompeur et nuisible ; il résistait de toutes ses forces, dans le chagrin et en silence.
Le fait que la profession ne lui ait pas rendu un hommage posthume, après sa mort, est une certitude de cet acharnement.
Les secrets de la gloire
Lorsqu'on avait découvert que sa voix était un don divin, il ne faisait rien pour se faire valoir : au lieu de brûler les étapes pour se lancer, il attendait patiemment les choses venir vers lui, n’exprimant aucune ambition, et ne manifestant pas de prétention. Il s’était toujours contenté de son rôle de chanteur, ne cherchant pas de cumul.
Il allait doucement mais sûrement; avec l’avènement du petit écran, sa gloire le surprit. Personne ne pouvait plus nier sa célébrité en tant que chanteur.
Il n'a jamais été le genre à guetter les occasions ou à en profiter à fond, lorsqu'elles se présentaient spontanément. Il n'était pas, non plus, animé de l'esprit d'assisté ; la sauvegarde de sa dignité l’empêchait de courtiser les gens.
Parcours
Il n'est pas aisé de retracer le parcours de feu Si Mohamed El Hayani, tellement son oeuvre artistique était abondamment diversifiée et progressivement dispersée, de sorte qu'il s'était distingué, dans le domaine de la chanson, par un accomplissement persévérant, mais sans précipitation, aucune ; la description par étapes de sa carrière semble mieux convenir pour présenter son itinéraire.
Ainsi, il a débuté dans le métier, après un bref passage au conservatoire municipal de Casablanca, par l'interprétation de sa première chanson en compagnie de l'orchestre de la Radio de cette agglomération, métropole d'où il était natif. Auparavant, et depuis sa petite enfance, il avait découvert sa vocation, en chantant passionnément Mohamed Abdelwahab et Abdelhalim Hafed ; il s'était avéré que sa voix était un don divin ; un professeur avait indiqué d'ailleurs qu'elle n'avait nullement besoin d'être travaillée. C'était un atout formidable pour son avenir Le déclenchement de sa carrière s'était produit lorsque, en 1961, l' avènement de la boite magique, qu'est la télévision, aidant, Si Hamid Benbrahim avait cru en lui ; il faisait alors partie de la chorale de l'orchestre national. Des coups de pouce de Si A.T. El Alj & Si A.Chenguiti n'étaient pas suffisamment énergiques pour un vrai décollage ; il ne restait pas moins que ces différentes tentatives constituaient la première étape dudébut de carrière de Si Mohamed El Hayani.
Son départ à l'improviste pour le Caire, une fois lancé son cri d'alarme, avait pris une tournure dans sa vie d'artiste montant et prometteur. Il était parti rencontrer les grands et en côtoyer les meilleurs, voulant entrer par la grande porte dans la profession. Ce fut pour lui une élévation d'esprit et un enchérissement indéniable pour avoir beaucoup plus de confiance en lui. Il avait regagné la patrie, la tête haute, armé d'une bonne dose de réalisme pour embrasser de vrai son métier de chanteur ; cette seconde étape, sans bruit ni tapage, le mit en bonne disposition pour se mettre au service de la musique.
Grâce à sa collaboration avec les grands compositeurs et chefs d'orchestre, en l'occurrence, feu Si Abdeslam Amer et Si Abdelkader Rachdi, ainsi que sa coopération avec Si Abdelati Amenna, Si Abdelkader Ouhbi ou Si Abdellah Issami, le point de départ de sa carrière était définitivement marqué. En un laps de temps, il devint à la fois confirmé et renommé, sa célébrité ayant pris des coups d'accélérateur. Il décida alors d'entreprendre sa première tournée à l'étranger, portant son choix sur le pays voisin où il avait émerveillé le public algérien, par ses passages à la télévision et les nombreuses soirées publiques organisées ici et là. C'était pour l'examen de passage pour démontrer sa maîtrise dans le domaine de la chanson, en tant qu 'interprète artistement apprécié et hautement valorosé.
Entamant l'étape suivante, au retour, il forma un trio avec le parolier Si Ali Haddani et le compositeur Si Hassan Kadmiri ; il en résulta des succès répétitifs qui se suivaient et ne s'arrêtaient pas : un travail biensélectionné et raffiné. Ce fut le disque platine, puis le disque d'or, la décoration par le Président Bourgiba, et un début au cinéma, suivi de sa consécration meilleur chanteur de l'année : un événement capital pour savie. Il en devint une star parmi les quelques noms qui occupaient une bonne place dans le milieu professionnel, sans un statut défini, certes.
Vint ensuite une période sombre où il s'était complètement retiré du champ pour donner libre cours aux autres, à la grande surprise de ses nombreux admirateurs qui jugeaient incompréhensive cette absence totale de la scène. Il s'était isolé pour procéder à un examen de conscience, en analysant son bilan et en en évaluant les côtés positifs et négatifs ; durant plusieurs mois, il ne faisait que méditer, allant jusqu'à intriguer ses concurrents ; il en était heureusement sorti en se ressaisissant lui-même pour se lancer ànouveau.
Le dernier épisode de sa vie artistique, en reprenant son travail, avait révélé son couronnement, puisque il devint le chanteur le plus populaire par son style ; l'encouragement de son public qu'il charmait à tous les coups,était tellement remarquable que son lien avec l'art devenait irréversiblement solide. C'était le moment fort où il avait atteint sa gloire, de sorte qu'il ne vivait plus que pour la chanson, surtout enluthiste. Il acquit la qualité de superstar bien aimée. Sa notoriété l'incitait à entamer de grandes tournées dans le monde arabe, en Europe et en Amérique. L'honneur d'être apprécié à sa juste valeur dans les soirées mondaines de la haute sphère concrétisa son succès. Toutefois, cette grande période a été entrecoupée par sa maladie, accompagnée d'un talonnement qui lui causait énormément de problèmes. Il en avait grandement souffert.
Toujours est-il qu'il était parti en laissant un répertoire de 34 chansons de meilleurs choix et de bon goût, presque toutes très agréables à écouter.
A Dieu l'Artiste.
The Gangster's
The gangster's un groupe fondé en 2003, composé de deux membres: Amine alias Mr Eko-gang doué de l'art de la composition et d'un flow unique ainsi que Salah alias Mr S-gang rappeur par excellence.
Ses deux Mc's issues de la ville sacrée de FÈS et reconnus sous leur ancien nom THe big-stars ont débutés leur carrière en animant les piscines et les party.Peu à peu ils ont su imposer leurs styles dans la région à l'aide des concerts et de festivals organisés par les associations, en parallèle ses jeunes talents préparaient leur 1er album intitulé " le rap n'est pas un jeux" qui allait sortir en 2006.Malheureusement, celui-ci a été perdu pour des raisons techniques de studio.
Par conséquent, le groupe a été bouleversé par ce terrible incident ce qui a causé en quelque sorte leur disparition de la scène régionale.Deux ans plus tard, the gangster's ont repris leurs forces ainsi que la confiance en leur grand potentiel musical et sont de retour parmi nous afin de satisfaire la demande de leur fidèle public.
En outre leur retour se démarquera par leur professionnalisme acquis qui les emmèneras à constituer leur propre studio (et prod aussi) identifié sous le nom : **The revolt records** qui est mis à la disposition de tous les Mc's, sans oublier que nos honorables artistes ne reviennent pas les mains vides et nous proposent un produit exclusif prénommé **Mab9ach skaaat** qui sera mis en ligne le 01/01/2009 inchallah
Lemchaheb المشاهب
LemChaheb (aussi appelé Lamchaheb) est une formation musicale marocaine très populaire créée en 1975 à Casablanca, connue pour son goût prononcé pour les musiques occidentales, et le sens de la provocation .LemChaheb a pour particularité d'introduire des instruments électriques modernes et de composer des textes dénonçant les excès du régime politique marocain. De fait, ils ont à maintes fois été comparé au Sex Pistols.Riche d'influences musicales diamétralement opposées comme le raï, la musique berbère, la musique gnawi et mis au diapason du rock et de la musique pop, LemChaheb est reconnu pour avoir participé au renouveau de la musique marocaine des années 1970 jusqu'aux années 1980, date à laquelle le groupe disparaît de la scène.
Aziza Jalal عزيزة جلال
Aziza Jalal a commencé à chanter à l'âge de 14. Encouragé par sa famille, elle a commencé sa carrière en participant aux expositions de talent. Sa apparition à la télévision était dans l'emission « Mawaheb ».
En peu de temps, Aziza Jalal, comme elle est connue au Maroc, est devenu l'un des principaux noms dans son pays d'origine. Ses travaux plus connus incluent « Halakt oyouni hna wa hnak ».
Les ambitions d'Aziza se sont prolongées au delà du Maroc déplacé à Dubaï et puis l'Egypte pour booster sa carrière.
22/10/2009
Hamid Bouchnak حميد بوشناق
Cheb Rayan
Commentaires sur Cheb Rayan
Cheba Maria الشابة مارية
En 1998, cheba maria rejoint la France et s’installe à Toulouse en quête de nouvelles rencontres et d’expériences musicales.
Rapidement elle arrive à convaincre un public plus large et se fait une place dans le milieu artistique grâce à sa voix exceptionnelle et son irrésistible joie de vivre.Elle se produit aux cotés de plusieurs artistes :
En 1998 son duo avec Cheb Rachid « Enta ould bladi » (toi de mon Pays) se vendra à plusieurs milliers d’exemplaires dans differents pays et notamment au Maroc ou elle garde un public fidèl.
En 1999, « Amalek a Zine » ( qu’est ce que tu as ).
En 2000 « Zinek Khater » (Ta beauté est irrésistible) En 2001 « Rani Mghamra » (je part a l’aventure).
En2003 « jenetinie » (tu m’as rendu folle) ,et son incroyable participation dans l’album Rain’b Fever le titre Mon Bled en duo avec Mohamed lamine et Rohff vendu a plus de 250.000 exemplaires lui donnera l’occasion de recevoir des mains de la maison de disque Sony Music son premier Disque d’or.
Elle a pu créer un style à part le style CHEBA MARIA influencée par le rai,la musique populaire marocaine et moyen-orientale plus généralement.
21/10/2009
Orchestre El Asri - اوركسترا عسري
Cheba Maria - الشابة مارية
En 1998, cheba maria rejoint la France et s’installe à Toulouse en quête de nouvelles rencontres et d’expériences musicales.
Rapidement elle arrive à convaincre un public plus large et se fait une place dans le milieu artistique grâce à sa voix exceptionnelle et son irrésistible joie de vivre.Elle se produit aux cotés de plusieurs artistes :
En 1998 son duo avec Cheb Rachid « Enta ould bladi » (toi de mon Pays) se vendra à plusieurs milliers d’exemplaires dans differents pays et notamment au Maroc ou elle garde un public fidèl.
En 1999, « Amalek a Zine » ( qu’est ce que tu as ).
En 2000 « Zinek Khater » (Ta beauté est irrésistible) En 2001 « Rani Mghamra » (je part a l’aventure).
En2003 « jenetinie » (tu m’as rendu folle) ,et son incroyable participation dans l’album Rain’b Fever le titre Mon Bled en duo avec Mohamed lamine et Rohff vendu a plus de 250.000 exemplaires lui donnera l’occasion de recevoir des mains de la maison de disque Sony Music son premier Disque d’or.
Elle a pu créer un style à part le style CHEBA MARIA influencée par le rai,la musique populaire marocaine et moyen-orientale plus généralement.
Samira Said - سميرة سعيد
Cela faisait presque 30 ans que Abdel Halim déclara une fois que cette fillette deviendra un jour une star fameuse dans le monde arabe . Elle a connu des grands succès avec des chansons marocaines tel que wa3di, sidi oula bihiri, fayetli sheftak, kifesh fata7t galbi, Bitaqat 7ob.. Cette fillette qui chantait avec assurance devant les caméras de la télévision marocaine il y a une trentaine d'années dans le cadre de la célèbre émission de variétés " Mawahib ", ne pouvait ne pas avoir davenir florissant. Son talent sautait aux yeux, même des non-avertis les solliciteurs du monde musical eux, misaient avec certitude sur cet espoir. Ils ne seront pas démentis. Loin de là.
Samira Said, exigences de la scène obligent, a fait plus que marquer. Elle s'est hissée, à force d'acharnement, au premier rang des stars de la chanson arabe, et y demeure depuis des années renforçant à chaque nouvel album une position quelle ne semble pas prête de quitter.
Le chemin semble avoir été tracé de tous temps. Des premiers pas prometteurs, des rencontres marquantes, notamment celles de Baligh Hamdi, Abdelwahab, Mohamed El Mougi, Sayed Mekaoui ainsi que Faïza Ahmad et son mari Mohamed Soltan, et voilà Samira qui débarque au Caire, forte d'un immense talent et des encouragements de ceux qui avaient cru en elle.
Après un passage au conservatoire, ce sont les premières oeuvres. Son amie Faïza Ahmad demanda de Mohamed Soltan de signer deux chansons pour Samira c'étaient " El 7ob elli Ana 3aycheh " et " Eddounia Kedah " qui, même si elles ne furent pas de grands succès, permirent à Samira desquisser ses premières marques sur la scène de la musique arabe.
La rencontre avec Baligh Hamdi allait enrichir considérablement le répertoire de la jeune marocaine. Ce seront coup sur des chansons que lon fredonnera partout dans le monde arabe : "Ben lif", "sayidati sadati", "malich 3enwan", "akher hawa".
Les ponts n'ayant jamais été rompus avec Mohamed Soltan, les retrouvailles se solderont pas "Hikaya", "Methaya'li" et "Ellila deh" Kassid yakoulouna "3anni kathiran"
Pourtant, le tube explosif que présageait le talent de Samira n'était pas encore au rendez-vous. Ses collaborations avec de grands noms qui donnèrent certes des titres aussi appréciés comme Mohamed El Mougi par ya dam3iti haddi, Khaled el Amir par choft 7abibi, Helmi Bakr par Ech gab li gab", "lilet el ouns", "amrak 3ajib", "men ghir sabab" , mais le grand coup, celui qui allait vraiment faire la différence, tardait à venir.
C'est Baligh Hamdi qui enfin propulsa Samira au firmament. La merveilleuse chanson " 3allemnah el Hob ", quelle la présenta comptant pour le festival des layali al télévision au Caire en 1983.
Le coup d'envoi était donné. Samira, désormais super star, continuera sur sa lancée avec Baligh Hamdi accumulant des succès comme "ketr al kalam", "asmar malak" et "malak moch zay 3awaydak".
Gamal Salama, quant à lui, lui donna la bombe "Al gani ba3d youmin" qui embrasa longtemps les Hit parades. Le nouveau couple ne s'arrêtera pas en si bon chemin et larguera une autre bombe sur la scène : "moch7atnazel 3annak abadan".
Après cela, Samira et après ces grands succès n'avait plus rien à prouver en Egypte. Un autre défi se profilait que la position de la super star ne lui permettait pas d'occulter. Elle fera cap sur le Golfe où elle travaillera avec les plus grands : Talal meddah, Abderrab Idris, Seliman El Malla, Youssef Mahana et enrichira son répertoire de titres comme "Ya ebn al Halal", "tisaddeg, Hatouli 7abibi", "sindibad", "ghariba", "A7ad sa'al Aani".
Les vents soufflant désormais en faveur de la chanson moderne légère, un coup de gouvernail s'imposait. Samira le fera en temps opportun, se tournant vers des jeunes compositeurs pleins de talent comme Salah Charnoubi, Riadh Hamchari, Mohamed Dhia'a signalant des albums tel que Ensani, Khayfa, 3ach2a, Enta 7abibi, Kol de echa3at, 3al bal, rou7i et Lila 7abibi D'autres en ont été pour leurs frais. Mais pour Samira, le succès est encore une fois au rendez-vous. Et enchaallah elle continue ses succès pour rester sur le top ! Toujours sur le top.
Latifa Raafat - لطيفة رأفت
Nabyla Maan - نبيلة معان
A 17 ans, Nabyla Maan est auteur-compositeur-interprète. Native de Fes, Nabyla Maan vient de lancer un premier album intitulé «Dnya». Produit par la maison de disques Platinium Music, il contient 11 chansons et un bonus track en duo avec Omar Sayed de Nass El Ghiwane. En chantant «Allah ya moulana», ce sont deux générations de musiciens qui se côtoient.
Rien de surprenant puisque le groupe légendaire de Hay Mohammadi fait partie de ses références musicales. Autres chansons, autres sonorités. Cest le cas dEssinya, reprise à la sauce techno. Une approche originale qui révèle en même temps toute la richesse du legs «ghiwanesk». Cest «Hina kalat», chanson écrite par le père de Nabyla Maan, qui fait jaillir linventivité de la chanteuse.
La poésie et la qualité des arrangements font du texte lun des tubes de cette production. Pour lauteur-compositeur Malek, qui est aussi directeur artistique de Platinium, Nabyla Naam a le même profil artistique que la chanteuse Saïda Fikri.
Lapproche est évidemment différente, en raison notamment de leur identité musicale spécifique. Rythmes maghrébo-orientaux et mélodies rock bluesy sentremêlent en harmonie. Dans lensemble, lalbum offre une palette musicale variée et homogène. Le mélange des genres, voilà à notre sens le point fort de cet opus.
Les amateurs de World Music seront servis. Soulignons à cet égard quon assiste ces dix dernières années à lémergence dune nouvelle vague de musiciens. La touche expérimentale est une caractéristique majeure de leurs compositions. Ils réinventent ainsi le patrimoine musical en y intégrant des sonorités inspirées des quatre coins du monde. A titre dexemple, le groupe Dayzine, qui nhésite pas à marier, entre autres, malhoune et reggae. Une formation très créative primée notamment lors de lédition 2003 du Festival des jeunes musiciens de Casablanca.
Bigg - بيغ
L'année 2006 a été prolifique pour Bigg ! Connu aussi sous le nom d'Al Khasser, Bigg vient de sortir dernièrement un album solo très réussi : Mgharba Tal Mout. Des textes intelligents en darija qui traitent des sujets 100 % Marocains. Tout y passe : le chômage, la prostitution, la corruption, le 16 Mai, la censure Bref, Bigg dit tout haut ce qu'énormément de personnes pensent tout bas. Bigg a pu également réunir autour de lui Fnaïre, Masta, Muslim, 9mm ou encore DJ Key. Que du beau monde ! Rendez-vous donc au Boulevard pour écouter les titres de ce qui est sans aucun doute un des meilleurs albums Marocains de 2006.
BIGG de son vrai nom HAZEB TAOUFIK, âgé de 22 ans, titulaire d’un Deug en droit français et préparant sa licence, s’est intégré dans le domaine du HIP HOP cela fait maintenant 8 ans. On l’a déjà vu avec de nombreux groupes et DJ’s depuis sa première scène jusqu’à maintenant. Passant par « Thug Gang » et « Cash Money » jusqu’à « X-Side », « Da Sniperz » ou dernièrement avec MAFIA-C, il a su s’imposer en tant que vétéran du rap marocain et surtout considéré comme une grosse gueule.BIGG ou encore AL KHASER, un surnom qu’il a eu de par ses textes provocateurs certes, mais sujets de réflexion : « le premier but est de redonner à la vraie DARIJA sa vraie place et la mettre en valeur dans un MAROC qui a tendance à oublier que c’est l’une, sinon la seule qui nous reste de notre patrimoine ».En parallèle avec sa carrière de rappeur - compositeur, Bigg a aussi su s’imposer dans le domaine de l’animation en tant que MC à coté de DJ Key aux platines et notamment dans des concerts tel qu’avec DJ ABDEL ou NOURI ou le boulevard des jeunes musiciens. Ajoutant à cela de nombreuses collaborations avec des labels français tel UNIS`SON avec lesquels il a signé pour un album concept, réunissant les artistes marocains et français et notamment des stars tel (RHOFF, PSY DE LA RHYME (en featuring avec BIGG, WALLEN ...) Notons bien que l’album est dors et déjà sorti en France, et qu’ Bigg a été réalisé par le fameux IMMOTEP du groupe IAM.Entre scène et collaborations sur des projets étrangers, BIGG ne pouvait se permettre de sortir un album solo, cependant toute chose a un début, puisque ces derniers mois passés en studio lui ont permis de réaliser un album solo fin prêt de 24 titres, album avec des featuring franco-marocains.MGHARBA TAL MOUTE est le premier album Casaoui, et qui a vraiment touché toutes les catégories sociales, abordant ainsi tous les sujets que peut contenir un bon album à l’ancienne : En partant des problèmes que peuvent vivre les jeunes marocains détenus (9-habs feat. Sharman ), pour arriver à des titres comme (21-ma bine lil ou nhar feat. Caprice) qui donnent lieu à la réflexion sur notre véritable destin, si l’on est vraiment maître ou pas. Et comme pour tout artiste, bigg se présente à son public à travers des morceaux tel que (5-akel) où il raconte sa vie de rappeur, depuis le premier moment où il a touché un Mic, partageant ainsi toutes ses émotions avec ses fans .Tout en s’inspirant de la bonne vieille soul music, BIGG a su "marocaniser" ses instrus. Toujours dans le cadre de l’album, on peut noter la collaboration de tous les pères fondateurs du rap marocain : (Masta, Muslim, Caprice, K Libre, Fnaire...) mais aussi l’une des plus douces voix R’n’B du Royaume (loubna), ajoutant à cela la collaboration de stars du rap français...
Cheba Nabila - الشابة نبيلة
Mohamed Rouicha - محمد رويشة
Chanteur berbère à la voix chaleureuse, Mohamed Rouicha est aussi un spécialiste du "Ouatar", un instrument marocain rarement joué et semblable à une sorte de Oud, plus rustique. Artiste ayant acquis une renommée nationale en tant qu'interprète des chants amazigh et arabe, il a réalisé plusieurs albums salués par le public marocain.Le célèbre chanteur populaire, amazigh et arabe, Mohamed Rouicha était présent au festival dans la ville , tenu en parallèle avec le festival de Fès des musiques sacrées du monde. Menara la rencontré. Il ne cache pas son amertume...
Le célèbre chanteur populaire, amazigh et arabe, Mohamed Rouicha était présent au festival dans la ville, tenu en parallèle avec le festival de Fès des musiques sacrées. Menara la rencontré. Rouicha, ayant marqué lhistoire de la musique populaire marocaine, voile à peine ses mots pour dénoncer la situation dégradante des artistes marocains.
Menara : Quel sens peut-on donner à votre présence et participation au festival de Fès ?
M. Rouicha : Cest une très bonne chose que de voire des cultures différentes venues des quatre coins du monde se rencontrer dans un seul et même lieu, et à fortiori à Fès, la capitale spirituelle du Royaume. Ce qui donne au célèbre adage « La musique na pas de frontières » tout son sens et sa profonde signification. A titre dexemple, chez nous au Maroc, la musique du Souss ressemble dans certaines de ses mélodies et rythmes, voire dans certains gestes ou mouvements, à la musique asiatique. Ainsi, le festival de Fès lance un message très clair, celui de lamour et de la paix, entre les cultures de différents peuples de notre planète. Dieu merci.
Menara : Peut-on trouver dans votre riche répertoire, populaire du reste, des ressemblances avec la musique sacrée ?
M. Rouicha : Mes chansons versent parfois dans le thème du festival : la musique soufi et sacrée. Et les textes en témoignent, quand on évoque Dieu par exemple, le destin de lhomme sur terre, etc. Donc il y a des questionnements soufis dans nos chansons à texte. Loutar (instrument à cordes pincées), recèle différents sons et rythmes quon trouve dailleurs dans dautres instruments classiques marocains (Gunebri, Hajhouj, etc). Nous nous efforçons de les améliorer et de les développer davantage afin de dégager une autre mélodie « Rouichyenne », si on peut dire.
Menara : Vous avez récemment participé au Forum des jeunes du troisième millénaire. Quel regard portez-vous sur la jeunesse marocaine ?
M. Rouicha : Je dis et je ne cesse de le répéter : « notre avenir est entre les mains de notre jeunesse ». Mais les jeunes ne doivent pas oublier pour autant, nos valeurs identitaires et religieuses. Ceci étant, les jeunes auront toujours besoin dêtre assisté et appuyés par tous : parents, ministères (NDLR : ministère de l'Education nationale), etc. Autrement, les jeunes seront déçus et sans aucun espoir.
Menara : Que pensez-vous de la musique marocaine ?
M. Rouicha : La musique marocaine moderne est morte. Mes excuses à tous les artistes. Mais où est la musique marocaine ? Na-t-on pas dinstituts, des écoles de formation ? Ou bien se sont les compositeurs qui font défaut ? La musique khaliji et autres musiques légères nous envahissent chaque jour, sans quon puisse réagir.
Menara : Que faut-il faire alors ?
M. Rouicha : Il faut réglementer, il faut avoir des ministres responsables et impliqués. Les artistes marocains se battent toujours pour avoir un statut, qui leur garantit leurs dignité et leurs droits les plus élémentaires (prévoyance sociale, retraite, etc). Combien dartistes dans leur derniers jours se sont éteint dans lindifférence la plus totale. Je ne cite que le dernier en date, Sidi Brahil Al Alami. Cest la marginalisation, voire lhumiliation. Où en est la loi sur le statut de lartiste ? Quand est ce que verra-t-elle le jour ? Il nous faut des institutions, des académiciens de musique. On na jamais cessé de répéter cela. Les responsables sont sourds. Il faut mettre un terme à la corruption et au clientélisme.
Menara : Une rumeur circule depuis très longtemps concernant votre opinion sur le maître Mohamed Abdelouhab
M. Rouicha : Il ny a pas plus beau et plus sublime que lhomme qui mesure ses mots avant de les prononcer. Le Saint Coran dit dailleurs quil faut vérifier une information, au risque de porter atteinte à autrui. Jai tout lestime, le respect et la considération à ce grand monsieur quest Mohamed Abdlouhab.
Menara : Comment avez-vous débuté votre carrière musicale ?
M. Rouicha : Mes débuts avec lart et la musique remontent aux années soixante (plus précisément lannée 1964). Jai commencé comme amateur à la RTM dans la division amazigh et arabe. Il aura fallu attendre lannée 1979 pour être confirmé comme musicien professionnel. Lart, et la musique plus particulièrement, est un métier stressant. Mais cest une responsabilité quil faut assumer.
Menara : Pourquoi avoir choisi Loutar pour assumer cette responsabilité ?
M. Rouicha : Loutar est instrument qui était menacé de disparition. Il était utilisé dans la Halka (notre théâtre ancien, dont je suis fier). Jai voulu le sauver et faire de lui un instrument musicale marocain à part entière.
Dans limaginaire marocain, il est synonyme de quelque chose de futile et dinsignifiant, puisque les mendiants sen servaient dans les bus et les cars. Or, cest instrument historique, et qui fait partie de notre patrimoine. On jouait avec dans le malhoune, le merssaoui, etc. Chez nos voisins les Algériens, il est soigneusement gardé dans les musées.
Le modèle occidental nest pas le meilleur, et comme dit un ancien adage marocain : « il y a dans le fleuve ce que la mer ne peut contenir ».
Haja Hamdaouia - الحاجة الحمداوية
Haja Hamdaouia(ou Hajja Hamdawiya) est chanteuse marocaine. Cette artiste authentique a largement contribué au succès de la chanson populaire. Dans les années cinquante, du temps où le chant de la Aïta Marsawiya est plus associé au divertissement parfois "amoral", Hajja Hamdaouia en a fait un art.
Un genre musical à part. Haja Hamdaouia est la première dame à lavoir modernisé. La native de Derb Seltan, le célèbre quartier populaire de Casablanca, a révolutionné la scène artistique aux débuts de la télévision marocaine.
Cest Haja Hamdaouia qui a eu lidée de chanter devant un véritable orchestre "patchwork" : saxophone, orgue, guitare, violon et tambourin. Ses succès "Daba Yji", "Jiti majiti", "Dada ou hiyani", "Mal hbibiliya" et "Hna mada bina" ont marqué la mémoire de plusieurs générations. Ces classiques sont, actuellement, repris par les plus célèbres chanteurs populaires marocains. Hajja Hamdaouia na rien perdu de sa jeunesse et de sa splendeur.
Stati Abdelaziz - ستاتي عبد العزيز
Né le : 1961A : El Jadida (Maroc)Taille : 1.80 mPoids : 66 kgOccupation : ArtisteCôté cœur : Marié
C’est à Al Aounat à quelques kilomètres de la ville d’El Jadida au Maroc, que naît en 1961, Al Arbaoui Abdelaziz, qui sera prénommé plus tard Stati, une des personnalités la plus volcanique de la chanson du chaabi marocain.Ses parents : son père, agriculteur et sa mère, femme de foyer, lui assurent avec ses trois frères et ses cinq sœurs, une éducation très sérieuse, entre l’école, le Jamaa et le foyer.
Il quitta cependant l’école à son jeune âge, et se retrouva tout naturellement à travailler dans les champs avec son père. Abdelaziz qui n’a jamais aimé ce travail, s’endormait souvent ou s’amusait à écouter de la musique Amazigh à la radio.
Son histoire avec la musique chaabi a commencé avec son oncle Bouchaib BenRahhal décédé, chanteur populaire et violoniste qui fût le premier maître d’Abdelaziz, puisque dans ses débuts, il s’en est beaucoup inspiré.
D’ailleurs, Abdelaziz se rappelle que quand il prît pour la première fois le violon entre ses mains, il se mît à trembler et malgré une peur inexpliquée et des sueurs froides, ce fût immédiatement le coup de foudre.Cet amour pour le violon l’a poussé, dès que l’ occasion se présentait (mariage, fiançailles, circoncision, moussem, … )à assister à tout spectacle donné par les troupes locales.
C’est ainsi qu’il décida de se consacrer à la musique et plus particulièrement au violon, son instrument de prédilection.En 1973, à l’âge de 12 ans, il monta à Casablanca avec un seul objectif : travailler pour acheter un violon.
Et c’est comme çà que le premier violon fût acheté à 350 dhs.Quelques mois plus tard, il retourna voir ses parents ; voyage qui a coincidé avec le moussem de Sidi Ghaleb où il rencontra par hasard une troupe de Settat qui avait besoin d’un violoniste.Il accepta, et pendant 3 jours, le public et la troupe furent séduits. Il gagna 135 dhs.Après cet évènement, la troupe ne le lâcha plus. Il repartît donc pour Casablanca, et travailla avec cette troupe pendant plus de 4 ans, jouant ainsi les rythmes de l’époque : Aita, Marsaoui, Zaari, . . .
Au début des années 80, il écoutait et apprenait des grands de l’époque :
-Salah Smaili-Assahib Ben Al Maatti-Moustapha Zouwak-Salah El Meknassi-M’barek Al Aouni-Toulati Khallouk
avec une préférence pour M’barek Al Aouni et Salah Smaili, qui avaient tous les deux marqué de leurs empreintes, la chanson Chaabi.
C’est ainsi qu’après le décès de Salah Smaili, les membres de sa troupe ont essayé plusieurs violonistes mais sans succès. Et Comme ils avaient entendu parler du jeune Abelaziz, ils l’essayèrent. Le résultat était satisfaisant, et c’est ainsi qu’il intégra cette nouvelle troupe qui a tellement (re)fait parler d’elle qu’en 1982, une maison de disque leur proposa l’enregistrement de quelques chansons de feu Salah Smaili : Le succès fût immense.
Et c’est en 1985, qu’Abdelaziz décida de créer sa propre troupe, qui était composée à l’époque entre autres de :
-Mils Mustapha-Al Houcine Ben Al Wafa
Il est à noter qu’en 1983, Abdelaziz enregistra une cassette qui a connu beaucoup de succès ‘‘Al Mouima Essabra Dima’’ ; qui a été repris par la suite par ; ni plus ni moins ; que Cheb Khaled. Ensuite, vinrent plusieurs cassettes et chansons dont la sulfureuse ‘‘Wa baeed Al Zinne’’.Le grand succès arriva en 1986 et surtout en 1987 avec 2 cassettes :-Moulate Laayoune Lakbare, Zinette Attabssima, Ache Semmak Allah-Moulay EttaharDésormais, il était connu sous le nom de Stati
Hamid El Kasri - حميد القصري
Salut sidi Hamid, grâce à toi je suis bien concentré sur mon pc, ta voix me donne une grande écoute sur le morceau de moulay Ahmed, merci merci sidi Hamid El Kasri. Si possible aux jeunes écouter son grand album et comprenez tes mots qui sont bien prononcés et facile à connaitre et que les jeunes retrouvent les bonnes paroles qui leur fascinent.Pour moi je souhaite à notre bon maâlem une bonne vie et une agréable continuation, lui et son groupe.
Bsmellah biha nbda khlami ou 3la sidi hamid khasri nrmi slami.La musique de Gnawa est la meilleure que d'autre parce que c'est la musique de l'esprit et du coeur. Toute la famille t'aime, je te souhaite une longue vie dans ce domaine.Merci beaucoup à moulay Hamid El kasri pour ce beau travail et merci à l'équipe merci beaucoup et tbarkllah 3lik lahh ikhalilik ousra fania diyalk ounchofok fchi7aja nouveau inchalah.
Bonjour,je veux répondre à ton message dans lequel tu dis que Hamid El Kasri est le seul aujourd'hui qui chante du vrai tagnawite, je l'adore beaucoup aussi, mais y a d'autres artistes dans le domaine gnawa comme Mahmoud Guinea qui est le pilier de ce genre, je suis un grande fan de gnawas et j'ai une grande discographie que je suis prête à partager ou échanger avec d'autres. Merci
Salam,C'est grâce à Hamid EL KASRI que j'ai commencé à aimer gnawa et à comprendre ce que c'est tagnawit, c'est un vrai art.La réussite de ses concerts explique bien son choix et son goût de déguster le folklore en plus de son charisme et sa présence internationale.Félicitations pour ce succès..
Jalal El Hamdaoui - جلال الحمداوي
Cheb Amrou - الشاب عمرو
Abdelwahab Doukkali - عبد الوهاب الدكالي
Biographie de Abdelwahab Doukkali
Abdelwahab Doukkali ou Doukali est un chanteur marocain
Commentaires sur Abdelwahab Doukkali