Biographie de Said Mosker
Dans « Dima Kaïne », Saïd Mosker (ou Said Mouskir ou Moskir )a voulu dire, avec des mots et des rythmes, qu’il n’a jamais quitté la scène artistique. Son absence durant les quatre dernières années était également consacrée à la musique, mais composée pour les autres chanteurs. Rencontre avec un jeune artiste qui tient à sortir des sentiers battus, en osant un subtil mélange entre différents styles musicaux.
Saïd Mosker revient sur la scène artistique nationale. Il y revient, avant tout autre chose, pour dire qu’il ne l’a jamais quittée. Et ensuite pour présenter à son public, le fruit de plus de 15 ans de carrière, « Dima Kaïne » (Je suis toujours là). Une manière comme une autre pour cet artiste casablancais d’entretenir de mystérieuses relations avec des fans qu’il avait conquis dans les années 1980, avec son « Ghitouni ». Un album réalisé entièrement par l’artiste et qui n’avait été considéré en tant que tel que par une seule maison de production.
Si Malek l’avait soutenu et aidé au début à entamer une carrière dans le monde de la chanson, c’est parce qu’il a détecté dans son style musical quelque chose « d’avant-gardiste ». « En écoutant les chansons de « Ghitouni », Malek a été, à la fois, enchanté et abasourdi. Mon album, avait-il dit à l’époque, est un mélange subtil et surtout avant-gardiste de plusieurs genres musicaux : raï, reggae, funk et chaâbi », se souvient-il. Et c’est ce style-là en fait qui distingue Saïd Mosker des autres artistes de sa génération. Une règle si simple qu’il a encore une fois appliquée dans son tout dernier album, « Dima Kaïne ». On ne change pas une formule gagnante. D’autant plus que Saïd Mosker a plusieurs cordes à son arc : « Guitare, batteries, piano…Je maîtrise l’ensemble des instruments musicaux, sauf le violon ». Son expérience et ses connaissances se sont enrichies lorsqu’il a travaillé, de 2000 à 2004, en tant qu’ingénieur de son dans une maison de production casablancaise. « C’était vraiment une occasion en or, puisque j’avais travaillé avec de multiples chanteurs de divers genres artistiques.
Du chaâbi au rai, en passant par le berbère, j’ai touché à tous les styles musicaux marocains », dit-il avec un brin de fierté. Avant de se consacrer à l’ingénierie du son et de mettre en veilleuse sa carrière de chanteur, Saïd Mosker avait séjourné en France, depuis 1996. Et c’est à l’Hexagone où il avait donné la pleine mesure à son art, en s’associant au célèbre Hamid Bouchnak.
De tournée en tournée, le duo a même pensé à fonder son propre studio. Le rêve s’est concrétisé à Lilles, où Hamid Bouchnak et Saïd Mosker ont enregistré les chansons de jeunes musiciens maghrébins. L’aventure entamée par ces deux artistes avait pris fin, en 1998, avec le lancement de « Ma Tfahemnach ». Prémonitoire ?! « Il faut noter que cette chanson a connu un succès fou. C’est vrai que cet album est le dernier travail qui nous a rassemblés, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes plus des amis », précise-t-il. Saïd Mosker est de ceux qui ne cessent de chercher de nouvelles aventures. D’ailleurs, il est en train de se préparer, en catimini, pour se lancer dans un nouveau et ambitieux projet. Tout ce qu’il consentît de dire est qu’il s’agit d’une collaboration avec le grand chanteur algérien du raï, Faudel. Saïd Mosker promet à ses fans une belle surprise.
Bonne chance
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